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L'Armenonville, c'était le nom du cabaret qui vit débuter mon idole, Carlos Gardel, un soir de Saint Sylvestre 1913. Pendant neuf ans ce cabaret de Buenos Aires fut un des lieux les plus réputés pour les amateurs de tango et si le nom de ce cabaret trouvait son origine dans un pavillon de chasse du bois de Boulogne qui était à la belle époque un lieu de réception fameux, il était naturel qu'une formation française reprenne ce nom pour faire jouer les échos entre Paris et la capitale argentine.

Arnaud Laporte – Radio Libre - France culture

Critique du disque Tour du monde en tangos :

Tangodanza n°83

Tour du monde en tangos - Tangodanza review - allemand.jpeg

Traduction en français

Le quatuor français (Romain de Mesmay : violon, Michel Capelier : bandonéon, Julien Cousin : guitare, Santiago Quagliariello : contrebasse, Maria-Sol Muliterno comme chanteuse invitée) nous offre un CD de 13 titres qui nous embarque sur les vagues du tango dans un Tour du monde en tangos.
 
Le nom Armenonville renvoie au cabaret du même nom à Buenos Aires, lui-même inspiré du Pavillon d'Armenonville qui existe toujours dans le Bois de Boulogne parisien.
 
Le voyage passionnant commence à Buenos Aires avec A los amigos, interprété avec retenue et complicité par ces quatre musiciens délicats. Nous traversons ensuite l'Atlantique pour rejoindre la Finlande où nous écoutons Siks oon mä suruien, qui signifie simplement Voilà pourquoi je suis triste. Plus au sud, l’ensemble se rend en Espagne pour un arrangement de El arreglito, et nous invite à danser une merveilleuse milonga. De retour en Argentine à Mar del Plata, le groupe nous chante la fin tragique d'Alfonsina Storni, grande poétesse et féministe argentine, mise en musique par Ariel Ramirez qui en a fait une zamba magistrale. La danse flirte ici avec la prière.
 
Après une excursion en Turquie avec le titre Hasret (Nostalgie), il est temps de s'intéresser plus précisément à la musique de ce groupe. Les musiciens nous offrent un jeu pur et élégant porté par des arrangements et un mixage de qualité. Nous nous demandons alors s’il ne manque parfois pas un piano, ce merveilleux instrument qui réunit tous les autres et donne "corps" à une interprétation, dessine parfois une ligne de basse surprenante ou même reprend la mélodie. Mais c’est peut être un souhait incongru du critique.
 
Retour à notre voyage : via Paris Sous le ciel de Paris, nous atteignons à nouveau l'Argentine avec El Huracán, puis nous continuons dans la même direction jusqu'en Chine, où tous nos programmes de traduction échouent et où nous devons simplement laisser le titre Dùkõu. Au Vietnam la Habanera de Bizet se cache derrière Bài tango xa rõi, au Japon nous découvrons que Yumeji n'est autre que Youkali, cette célèbre composition de Kurt Weill. Nous terminons enfin en Russie ce tour du monde avec Mon dernier tango.

Peter Mötteli

Traduction en anglais

The french quartett (Romain de Mesmay/violin, Michel Capelier/bandoneon, Julien Cousin/guitare, Santiago Quagliariello/double bass, Maria-Sol Muliterno/invited singer) offers a 13 track CD that makes us travel all over the world on tango waves for a Tour du monde en tangos.

 

Armenonville’s name, which may seems a bit awkward for German speaking people, reminisces a Buenos Aires Cabaret which was named after the Pavillon d’Armenonville which can still be observed in Bois de Boulogne nearby Paris.

 

This wonderful journey begins in Buenos Aires with A los amigos interpreted by these four thoroughbred musicians. Then we cross the big puddle to reach Finland where we can listen to Siks oon mä suruinen which simply means This is why I get sad. Southwards, the band travels on to Spain for a Small arrangement (El arreglito) to which you can dance a fantastic milonga. Back to Argentina, in Mar del Plata, we listen to the tragical death of Alfonsina Storni, famous feminist poet from Argentina. Ariel Ramirez creates an admirable zamba which is hard to dance to for piety reasons.

 

After a stop in Turkey called Hasret (Nostalgy) we can assess the interpretation of these four musicians. Their playing is exquisite and elegant, arrangement and mixing are excellent. Only then it becomes apparent that sometimes we miss the sound of the piano, this wonderful instrument that holds together all the others, that gives a body to an interpretation, that sometimes draws surprising bass lines or that underlines a melody. May be this is an inappropriate wish by the critic.

 

Let’s continue our journey, passing through Paris Sous le ciel de Paris, from where we then return to Argentina with El Hurracan and continue in the same direction untill China, where all the translation programs failed, so we will just leave Dùkõu‘s title untranslated. In Vietnam we learn that Bài tango xa rõi comes from Bizet’s Habanera whereas in Japan, we discover that Yumeji is no more than Youkali, the famous song from Kurt Weil. With Mon dernier tango, we conclude our journey around the globe in Russia.

 

Peter Mötteli

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