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Jazz Rhône-Alpes

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Tangodanza n°83 – Critique du disque Tour du monde en tangos

Le quatuor français (Romain de Mesmay : violon, Michel Capelier : bandonéon, Julien Cousin : guitare, Santiago Quagliariello : contrebasse, Maria-Sol Muliterno comme chanteuse invitée) nous offre un CD de 13 titres qui nous embarque sur les vagues du tango dans un Tour du monde en tangos.

Le nom Armenonville renvoie au cabaret du même nom à Buenos Aires, lui-même inspiré du Pavillon d’Armenonville qui existe toujours dans le Bois de Boulogne parisien.

Le voyage passionnant commence à Buenos Aires avec A los amigos, interprété avec retenue et complicité par ces quatre musiciens délicats. Nous traversons ensuite l’Atlantique pour rejoindre la Finlande où nous écoutons Siks oon mä suruien, qui signifie simplement Voilà pourquoi je suis triste. Plus au sud, l’ensemble se rend en Espagne pour un arrangement de El arreglito, et nous invite à danser une merveilleuse milonga. De retour en Argentine à Mar del Plata, le groupe nous chante la fin tragique d’Alfonsina Storni, grande poétesse et féministe argentine, mise en musique par Ariel Ramirez qui en a fait une zamba magistrale. La danse flirte ici avec la prière.

Après une excursion en Turquie avec le titre Hasret (Nostalgie), il est temps de s’intéresser plus précisément à la musique de ce groupe. Les musiciens nous offrent un jeu pur et élégant porté par des arrangements et un mixage de qualité. Nous nous demandons alors s’il ne manque parfois pas un piano, ce merveilleux instrument qui réunit tous les autres et donne “corps” à une interprétation, dessine parfois une ligne de basse surprenante ou même reprend la mélodie. Mais c’est peut être un souhait incongru du critique.

Retour à notre voyage : via Paris Sous le ciel de Paris, nous atteignons à nouveau l’Argentine avec El Huracán, puis nous continuons dans la même direction jusqu’en Chine, où tous nos programmes de traduction échouent et où nous devons simplement laisser le titre Dùkõu. Au Vietnam la Habanera de Bizet se cache derrière Bài tango xa rõi, au Japon nous découvrons que Yumeji n’est autre que Youkali, cette célèbre composition de Kurt Weill. Nous terminons enfin en Russie ce tour du monde avec Mon dernier tango.

Peter Mötteli

Arnaud Laporte – Radio Libre – France culture

L’Armenonville, c’était le nom du cabaret qui vit débuter mon idole, Carlos Gardel, un soir de Saint Sylvestre 1913. Pendant neuf ans ce cabaret de Buenos Aires fut un des lieux les plus réputés pour les amateurs de tango et si le nom de ce cabaret trouvait son origine dans un pavillon de chasse du bois de Boulogne qui était à la belle époque un lieu de réception fameux, il était naturel qu’une formation française reprenne ce nom pour faire jouer les échos entre Paris et la capitale argentine.

Arnaud Laporte

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